Projets
Chien sans nom
Adaptation du roman jeunesse de Joël Egloff et Gaëtan Doremus
Création 2024/2025.
Spectacle théâtral & musical
Jeune public à partir de 6 ans
Mise en scène : Coco Bernardis
Jeu : Coco Bernardis et Annabelle Dodane
Musique : Annabelle Dodane
Scénographie : choix en cours
Regard extérieur : choix en cours
Scénographie : choix en cours
Technique: Chloé Costet
Chargé de production : Elora Girodon
« Il y avait donc rue du Général-Maréchal, à Mitry-sur-Seille, une petite animalerie que tenait un homme du nom de monsieur Baratin. Et on voit bien, tout de suite, que c’est beaucoup plus facile quand on peut appeler les gens ou les animaux par leurs noms, même si les noms parfois donnent une fausse idée des gens qui les portent, car monsieur Baratin était, tout au contraire de ce que son patronyme suggérait, un homme honnête et discret. (…) Le Chien était encore un tout jeune chiot lorsqu’il est arrivé à la boutique, le même jour que trois autres de ses congénères. (…) On imagine bien le bouleversement que ça dû être pour lui, si petit, de tout quitter comme ça du jour au lendemain, pour se retrouver là. Pour les autres chiens, non plus, ça n’a pas été facile, mais pour lui tout particulièrement, car Le Chien était un peu plus sensible que les autres chiens. C’est pareil pour les humains, il y en a de plus sensibles que d’autres, c’est comme ça. »
Le spectacle
L’écriture, c’est celle de Joël Egloff, à la fois drôle, tendre et délicate.
Les deux héros de cette histoire sont plutôt des personnages décalés, peu conventionnels, sans trop d’éclat et pas très performants…
Il y a d’abord Monsieur Baratin, un homme solitaire, propriétaire d’une animalerie, un endroit
poussiéreux et un peu vieillot. Dans sa boutique, on trouve toutes sortes d’animaux dont un
chien, le fameux, celui qui n’a pas de nom. Tous ses autres congénères finissent par trouver
un maître, mais pas lui. Il ne plaît à personne.
Monsieur Baratin a remarqué que le Chien n’y met pas vraiment du sien…
« Il lui a dit que peut-être, aussi, il faudrait ne pas rester là, tout le temps, toute la journée,
à ne rien faire, avec cet air déprimé, que ça n’était pas bon pour le commerce, et que s’il
pouvait sourire un peu plus, s’il avait des choses à montrer, des talents cachés, s’il savait
faire le beau, ou le poirier, du « hula hoop », ou n’importe quoi d’autre, il ne fallait pas hésiter.
Ça ne pourrait que l’aider à trouver une famille. C’est que, a-t-il ajouté, embarrassé, les
clients sont de plus en plus exigeants, et malheureusement, être un simple chien qui attend
en remuant la queue ne suffit plus. »
Au fond, Monsieur Baratin ne manque pas de tendresse pour ce pauvre cabot, mais il tient
un commerce et il s’agit de ne pas trop s’attacher…
Ce duo tout en maladresse, en fragilité nous touche car ils sont proches de nous et au fond,
tellement humains…
Ce sont deux piètres séducteurs, mais tout n’est pas joué et leur complicité finira par les
rendre plus forts.